La Habana si… malgré tout!

La Habana si… malgré tout!

Au Restaurante Buenaventura, la pianiste Judith Fernandez, professeure au conservatoire, donnant une leçon de piano.

Par Mario Dufresne 

Oui, malgré tout ce que l’on entend ou lit à propos de Cuba et particulièrement de La Havane, une visite dans la capitale de l’île reste à jamais gravée dans la mémoire. Même si l’on risque de ne pas en sortir indemne. 

Reconnus Patrimoine mondial de l’Unesco, certains coins de La Havane s’effondrent littéralement dans les quartiers (barrios). Des pans de murs entiers qui se sont écroulés, alors que les gens continuent d’habiter l’immeuble dans les logements encore debout. 

La pénurie de médicaments fait rage depuis plusieurs années, dans un pays où la médecine est l’une des plus avancées du globe et qui fournit des brigades médicales dans tous les coins de la planète. Cuba terre de paradoxes. 

Donc, lors de votre prochain séjour, apportez le plus de médicaments possible et laissez-les en partant. Qui sait, vous viendrez peut-être de sauver une vie… Comme me disait une amie infirmière :« Ce qui est le plus difficile dans notre profession actuellement, c’est que tu as fait des études pour soigner les gens et tout ce qu’il te reste, c’est la prière… “ Raison de plus pour découvrir ce joyau de la Clé du Golfe en posant un geste humanitaire.

Itinéraire atypique 

Oublions les hôtels et partons à la recherche d’un gîte (casa particular). C’est encore le meilleur moyen de vous imprégner de la culture cubaine et vous éloigner un tant soit peu des circuits pré-digérés. Et ça procure un petit revenu supplémentaire à votre hôte. En toute légalité. 

Deux adresses que je vous recommande particulièrement : sur la plateforme AirbNb (eh! Oui). La Terraza, tenue par Javier qui parle espagnol, anglais et… chinois. L’appartement que vous occuperez est situé juste en face de lacélèbreheladeriaCoppelia, endroit iconique où la jeunesse cubaine se rassemble pour déguster une glace. Coppelia jouit d’une renommée mondiale grâce au film Fresa y chocolate, seul long métrage cubain oscarisé, où une grande partie des scènes-clés du film fut tournée. C’est dans le Vedado, le quartier branché, et sa Rampa qui nous conduit au Malecon, une promenade de front de mer (paseo) de 8 km de long. Seul inconvénient, il n’y a pas d’ascenseur pour accéder au logement et c’est au deuxième. 

Autre lieu : Casa Don Lucas, où votre hôte Landy est un artiste plasticien reconnu chez lui et à l’étranger.D’ailleurs votre logement sera situé juste à côté de la galerie d’art qu’il occupe. C’est au 216 calle Cuba, mais il est recommandé de passer par la plateforme encore une fois. L’endroit par excellence pour flâner dans les rues de LaHabanavieja. On y parle espagnol et anglais et vous occupez l’appartement au complet, deux chambres, une cuisinette et un petit salon. 

Tant qu’à être dans les environs, pourquoi pas un petit tour en direction du port. D’abord pour les amateurs d’artisanat local, je vous recommande la Feria delpuerto. C’est au-delà de cent stands qui n’attendent que votre visite. Deux bémols toutefois :au moins la moitié d’entre eux sont destinés à la vente de babioles douteuses, de T- shirts du Che dont la provenance n’est pas toujours indiquée, et certains vendeurs peuvent être… très insistants. 

Toujours dans le port, histoire de vous désaltérer un peu après la séance de shopping, rendez-vous à la CerveceriaAntiguoAlmanecen de la Madera y El Tabaco. C’est une brasserie artisanale et un restaurant où l’on mange très bien, aménagés dans un vieux hangar portuaire. Tout est au goût du jour. La terrasse donne sur la baie et la place dispose d’une capacité d’accueil de 450 personnes. 

Dernier point d’intérêt pour compléter notre journée avant de songer au souper : El Calleron (ruelle) de Hamel s’étendant sur 200 mètres,située dans le quartier de Centro Habana. Considéré comme un haut-lieu du street-art et de la culture afro-cubaine, il permet de se plonger dans l’univers haut en couleurs de son créateur : l’artiste Salvador Gonzalez Escalona. Reconnu à l’extérieur du pays, il est considéré comme un des plus grands muralistes d’Amérique Latine. Il a réalisé des expositions et des peintures murales en Europe, aux États-Unis ou encore au Mexique. Une galerie en contre-bas dans la ruelle présente et vend ses œuvres. Petit conseil, attention à la foule…et aux pickpockets ! 

Enfin, pour terminer le tout en beauté et si vous disposez d’une certaine somme car les prix sont assez élevés, un souper au Restaurante Buenaventura vous comblera. C’est dans Marianao, donc loin de la Habanavieja (un taxi est nécessaire), des musiciens s’y produisent chaque soir. L’endroit convivial invite à prolonger la soirée. 

Voilà ! Pour le reste, n’importe quelle brochure touristique vous renseignera.

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