Léonard de Vinci est souvent décrit comme le plus grand artiste de tous les temps. Ses talents variés en feraient « l’homme de la Renaissance » par excellence pour bon nombre de gens. Vous serez peut-être étonné d’apprendre qu’il cédait facilement à la procrastination. Son imagination débordante le poussait constamment à entreprendre des projets qu’il abandonnait ensuite. C’est ainsi qu’à son décès, plusieurs peintures, sculptures et projets architecturaux sont restés inachevés. Il lui a fallu 15 ans pour réaliser La Joconde. Pire encore, il a travaillé 25 ans sur La Vierge aux rochers, une œuvre peinte qu’il devait initialement livrer en 7 mois. À notre grande surprise, bien qu’il ait vécu jusqu’à 67 ans, il n’a terminé que 15 peintures et une poignée de projets architecturaux.
La procrastination est un retard irrationnel nous amenant à repousser des tâches même si nous savons que cela nuira à notre situation et en sachant qu’il n’est pas dans notre intérêt de le faire. Savez-vous qu’environ 95 % des gens admettent avoir occasionnellement ce comportement ? Sur quoi procrastine-t-on le plus ?
Les rendez-vous pour les soins de santé, le classement de « paperasses », le magasinage des tarifs d’assurances, la rédaction d’un testament, le tri des vêtements, l’adoption de meilleures habitudes de vie, les visites chez les gens qui nous sont précieux sont souvent, avouons-le, sources de procrastination.
La procrastination a bien meilleur goût lorsqu’elle est pratiquée avec modération ! Elle a ses avantages !
Prendre de meilleures décisions
La procrastination favoriserait la créativité. Pendant que vous vaquez à d’autres occupations, votre cerveau recueille subconsciemment des idées. Et plus vous avez des idées, plus il vous sera facile de choisir la meilleure option.
Gagner du temps
Que l’on vous donne une heure ou une journée pour effectuer un travail, vous utiliserez tout le temps dont vous disposez. À force de repousser les tâches à faire, on diminue le temps disponible pour les réaliser. Pour finir, on réalise en une heure ce que l’on aurait mis une journée à faire si l’on n’avait pas procrastiné !
Trouver des ressources insoupçonnées
Le travail de dernière minute et la pression de la procrastination sont des révélateurs, car ils nous permettent de découvrir des ressources qui sommeillent en nous et qui ne demandent qu’à être utilisées. Cela donne plus de temps pour « se creuser les méninges » en laissant mûrir les idées.
Mais pourquoi remet-on à tantôt, à demain ou à plus tard ? Quelques trucs
Une liste trop longue de choses à réaliser
Si notre liste de tâches à faire pour la journée est irréaliste, il est facile de se décourager. Prenez une bouchée à la fois, pas le morceau entier ! Évaluez ce qui est le plus urgent et important et ce qui l’est moins.
La peur de l’échec
Si une tâche n’est pas a priori dans nos domaines de compétences, qu’elle touche un sujet où nos connaissances sont limitées ou pour lequel nous n’avons aucun intérêt, nous pouvons ressentir de la nervosité à l’idée de la réaliser. Il sera plus facile de s’y mettre en se disant que le résultat ne sera pas à la hauteur de nos espérances.
Manque de moyens concrets ou de savoir-faire pour exécuter une tâche ou régler une situation conflictuelle
Ces situations peuvent repousser temporairement notre intention d’agir. Faites ce que vous pouvez selon les moyens que vous avez. Il est possible que nous ne possédions pas les habiletés pour rétablir une situation par la négociation ou la recherche de compromis. Exprimez-le à qui de droit : c’est déjà un pas vers la reprise du dialogue.
Notre état général
Il se peut qu’au moment de s’atteler à une tâche, l’on se sente fatigué ou affligé par un inconfort physique quelconque ou très préoccupé par une situation personnelle. Autant reporter cela à un moment opportun, mais raisonnable dans le temps, pour favoriser les conditions optimales du démarrage de la tâche ou du projet !
Une échéance trop lointaine. « Le but nous inspire ; l’échéance nous motive », dit le dicton. Sans doute, mais on a beaucoup de buts. Celles et ceux qui n’ont pas d’échéances proches peuvent attendre jusqu’à ce que ça finisse par être urgent de voir à leurs affaires ! Il est utile de planifier et de réserver des plages de travail dans son agenda pour faire avancer le travail.
Poser un pied devant l’autre pour domestiquer la procrastination
Adopter la philosophie des petits pas, c’est d’abord accepter de poser un pied devant l’autre. En posant un pied devant l’autre, vous vous inscrivez dans la mise en mouvement de votre corps et la mise en action de votre intention. Vous ne vous en rendez pas compte, mais, en posant ce pied devant l’autre, vous venez de quitter l’inertie qui vous paralysait un instant plus tôt.
Un changement mineur, insignifiant pour certains, symbolique, mais suffisamment manifeste pour d’autres, aide l’esprit à conjurer la peur qui bloque l’action. Un petit pas nous apparaît moins angoissant. Indéniablement, ce petit pas est à notre portée. Il ne nous fait pas peur. N
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