Chronique historique: Les cinémas de Disraeli

Chronique historique DisraeliLe cinéma, cette merveilleuse invention qui donne vie à des personnages et événements réels ou imaginaires, est apparu vers 1895 à Paris, grâce à l’invention des frères Auguste et Louis Lumière.  Au Canada, M. Léo-Ernest Ouimet ouvre le premier cinéma (Ouimetoscope) à Montréal en 1906.  À cette époque, les films étaient en noir et blanc et muets. Durant tout le spectacle, un musicien jouait du piano afin de créer une ambiance. Petite anecdote trouvée sur Internet : « Joseph Ernest Grégoire, né à Disraeli en 1886, fils d’Alfred Grégoire et de Georgiana Frappier…débute comme pianiste de cinéma au Ouimetoscope ». (1)

Cinéma National av Champlain
Le cinéma national

Chez nous à Disraeli, il faudra attendre la fin des années 30 pour voir s’ouvrir une première salle de projection cinématographique : le Cinéma National, une initiative de M. André Bilodeau. Pendant une dizaine d’années, à tous les soirs, les amateurs de cinéma pouvaient assister à un programme double de films français ou de traductions américaines. Le cinéma National était situé sur la rue Champlain, dans la bâtisse qui abrite actuellement le magasin Disraeli Chasse et Pêche.  La salle pouvait accueillir environ 200 spectateurs assis sur des chaises de bois. Le Cinéma National va cesser ses activités vers 1945. Le local sera transformé en magasin de meubles.

Il est important de noter qu’à la même époque, le samedi après-midi, les jeunes du village étaient souvent invités à ‘aller aux vues’ au sous-sol de l’église ou dans la salle de l’école Gérard-Raymond ( aujourd’hui l’École Sainte-Luce).

Cinéma Couture rue Hamel
Le cinéma Couture

En septembre 1945, M. Émile Couture ouvre un tout nouveau cinéma de 400 places à Disraeli, avec écran géant et fauteuils confortables achetés aux États-Unis.  Il y avait même, les premières années, un ‘ciné-lunch’ disponible au sous-sol, pouvant accueillir, à l’entracte, les cinéphiles affamés.  L’ouverture d’une manufacture de vêtements au sous-sol de la bâtisse va obliger le propriétaire à reloger son restaurant au rez-de-chaussée à l’entrée du théâtre. Il y avait programme double tous les jours, sauf le mercredi. Le dimanche, c’était représentation en après-midi et en soirée.  En 1964, M. Onil Perreault  acheta le cinéma et le revendit à M. Rolland Bellavance en 1972.  L’arrivée de la télévision dans les foyers québécois, à partir de 1952, va rendre la fréquentation des salles de cinéma moins populaire. L’édifice de la rue Hamel sera transformé en salle de quilles en 1975.

logo-cinemaEn 2006, un petit groupe d’amateurs de films d’auteurs, dirigé par Gilles Dufresne entreprit des démarches pour devenir membre du RÉSEAU PLUS de l’association des cinémas parallèles du Québec. Grâce à la collaboration financière de la Caisse Desjardins du Carrefour des Lacs, du Comité culturel de Disraeli, de la Commission Scolaire des Appalaches, du député de Frontenac M. Laurent Lessard, de Mme Johanne Laurendeau et de plusieurs bénévoles, fut créé le Cinéma du Lac qui présente, sur écran géant et à petit prix, à  l’auditorium de la polyvalente de Disraeli, des films d’auteurs québécois ou étrangers.

(1)       M. Ernest Grégoire fut maire de Québec de 1934 à 1938 et député provincial en 1936

À propos Jean-Claude Fortier

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