Pour vous dire Au revoir : quatre lettres de départ du Cantonnier

Nous sommes quatre à quitter Le Cantonnier, après une décennie de travail et d’énergie donnés généreusement au journal communautaire d’ici : une partie de notre vie offerte à vous servir. Un bénévolat impliqué et solidaire, à des degrés divers, selon nos possibilités. Nous voulions terminer cette année 2021 avec vous, tourner la page avec vous. Chacun de nous tenait à vous dire personnellement au revoir avec sa plume, avec l’encre de ses mots, la nostalgie au cœur.

Avant de quitter Le Cantonnier, je tiens à dire le plaisir que j’ai eu à travailler aux côtés des trois rédacteurs en chef qui signent ici leur dernière édition. Leur professionnalisme, leur rigueur journalistique et leur sens de l’éthique m’ont confortée dans mes propres valeurs et incitée à donner le meilleur de moi-même. Comme réviseure et première lectrice, j’ai apprécié la sensibilité de leur plume, l’éventail de leurs compétences, la profondeur de leur réflexion. Le souci constant d’une communication pertinente et respectueuse de leur lectorat n’avait d’égal que la force de leur engagement bénévole au sein de la communauté. Ils me manqueront.

Ce respect, je l’ai aussi personnellement porté dans chacune des corrections et révisions que j’ai pu effectuer. Réviser, c’est garantir une langue écrite de haute qualité, en adéquation avec les normes. C’est s’attarder à la cohérence de chacun des textes et à la cohésion globale de la parution. C’est s’interroger sur la fluidité et la logique interne de chaque écrit, peu importe le sujet, le nombre de mots, la source. Tout est important et mérite qu’on s’y arrête. L’expression, le style. Les écrits restent. Réviser, c’est aimer la musique des mots, le rythme des phrases, la danse des idées, l’intelligence des lecteurs. Vous me manquerez.

Le chef cantonnier a sifflé, la manœuvre de l’aiguillage a été enclenchée et les voies se séparent. Le temps est venu de passer le flambeau à d’autres qui mesureront, à l’aune de leurs propres valeurs, la considération à témoigner envers le fidèle lectorat du Cantonnier.

Johanne Laurendeau

J’écris aujourd’hui pour vous tirer ma révérence. « Bénévoler » à la rédaction de notre journal communautaire exige désormais de moi plus de temps que je ne peux et que je ne veux donner. L’édition de décembre est donc ma dernière contribution, et j’ai participé à mon dernier conseil d’administration le 24 novembre dernier.

Le Cantonnier rejoint plus de 7000 foyers qui se connectent ensemble par une circulation diversifiée d’informations sur le vécu de notre communauté. C’est un ciment social. Voilà pourquoi je m’y suis tant intéressé. J’ai pris plaisir à œuvrer aux côtés de mes collègues pour, en équipe, éditer un journal de qualité qui puisse remplir sa mission d’outil d’éducation et de développement. J’ai beaucoup appris. Je vous en remercie.

J’éprouverai encore du plaisir à lire Le Cantonnier, à découvrir chaque mois tout ce qui se fait de bien et de beau dans la communauté.

Salutations distinguées,

Jacques Beaudet

Quitter n’est jamais facile. Écrire ces derniers mots non plus ! Chaque mois, j’ai eu le plaisir à travers les pages du journal de vous informer, de vous parler de nous. Ce fut un privilège de vous faire découvrir notre culture, les activités du CERD, du Cinéma du lac, et tant d’autres choses. Mais ma participation au journal communautaire Le Cantonnier s’arrête ici. Pour votre fidélité, pour m’avoir lue et fait vos commentaires, je vous remercie du fond du cœur. Vous me manquerez. Partir, quitter mes collègues rédacteurs en chef, et Johanne… et Jean-Denis. Vous me manquerez, vous aussi.

À regret, je quitte notre journal qui vogue vers des terres qui ne me ressemblent pas. Notre journal est le pilier de notre communauté, notre source d’information, le reflet de notre vie, celle des gens qui y vivent. Tenir le journal dans nos mains, toucher le papier, le lire à notre rythme, le laisser sur la table et le reprendre plus tard, sourire et rire aussi en regardant la caricature de Steven, c’est partager avec d’autres la vie d’ici.

Arrivé à la croisée des chemins, Le Cantonnier quitte le port vers un ailleurs à définir. De communautaire qu’il est, que restera-t-il ? Il y a un dicton qui nous rappelle qu’« il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va ! » ; ne jamais renier ses racines, celles qui nous ont mis au monde et qui nous permettent d’être là. Ces racines dont nous devons être fiers.

Alors, Bon vent, Le Cantonnier… et, sur ta nouvelle route, je te souhaite de garder Ton Âme.

Marie-Andrée Brière

Depuis plus de dix ans, je fais œuvre bénévole au Cantonnier.

J’ai rejoint cet organisme communautaire, fondé par Jean-Denis Grimard, pour contribuer à la vitalité de notre région, l’information locale y jouant un rôle primordial. Pouvoir vous parler et pouvoir vous donner la parole, quels objectifs inspirants ! Depuis plus de sept ans, toujours à votre service, j’ai chaussé les souliers de rédacteur en chef bénévole, avec mes collègues, pour assumer les lourdes responsabilités de voir au contenu de votre journal mensuel. Il faut leur rendre hommage pour leur engagement : nous faisions équipe.

Puis, Le Cantonnier a rejoint une croisée des chemins. Ses dirigeants ont résolument choisi la voie rénovatrice, celle qui change les structures et les façons de faire. Maintenant, Le Cantonnier 2.0 vogue allègrement vers de nouveaux horizons : bon vent, Le Cantonnier. Mais il s’éloigne de mon engagement et consolide une voie et des valeurs qui ne sont pas les miennes. Alors, il me faut partir et laisser, avec tristesse, le privilège de vous servir. Il me manquera, l’odeur du papier imprégné de nouvelles, de culture, de vie communautaire, somme toute du vivant fil des jours qui passent à nos côtés.

À l’aide du merveilleux chant des mots, je vous ai raconté le champ des maux et des joies de notre vie communautaire.

À vous, chères lectrices, chers lecteurs,
J’en ai transmis la teneur,
Avec honneur et bonheur.
Maintenant, à d’autres d’en diffuser les saveurs.

Yves Lirette

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