Ce sont environ 80 personnes qui ont participé à la réunion convoquée par le conseil de gestion de la fabrique Sainte-Luce de Disraeli relativement à la nécessaire restauration de l’église érigée en 1925 à la suite de l’incendie de la précédente. Réunis au sous-sol de l’édifice, les participants ont avec grand intérêt écouté les exposés successifs de deux intervenants qui auront un rôle important à jouer dans le cheminement.
Carnet de santé
Ce fut d’abord la présentation commentée du carnet de santé par son auteur, M. Jean-Claude Blouin, technicien en architecture de bâtiment. Le document détaille l’état dans son entier de la bâtisse et établit avec précision les interventions en ordre de priorité. « Le problème se situe sur le plan de l’enveloppe ; la structure de l’édifice est en bonne condition », selon le technicien. Ce dernier a pu réaliser une inspection méthodique de l’église Sainte-Luce sur une période de deux ans. Le carnet de santé (diagnostic) servira vraisemblablement de document de base à toute la planification devant guider les interventions futures. À ses yeux, des travaux jugés urgents devront être effectués au parement de pierre avant ainsi qu’à la couverture.
Financement
En second lieu, l’assemblée a pu entendre l’économe de l’archevêché de Sherbrooke, M. Normand Paquette, au sujet de l’aspect financier du projet. Membre du conseil gérant le patrimoine religieux du Québec pour le territoire estrien, ce dernier a expliqué les rouages du fonctionnement du programme de subvention gouvernementale, capable d’éponger 70 % des coûts des travaux effectués. Les 30 % restants doivent être assumés par la communauté. Le coût de l’ensemble des travaux à effectuer dans la restauration de l’église Sainte-Luce étant estimé au départ à 1,2 M$, un montant d’environ 360 000 $ devra être approvisionné par le milieu.
« Vous avez une église exceptionnelle, donc admissible au programme de subvention en raison de sa structure et de son lieu, estime-t-il. Le patrimoine bâti a une valeur intrinsèque. » Concernant la demande de subvention, l’économe suggère d’étaler la liste des travaux par ordre de priorité, ce qui la rend digestible. Établir un genre de plan quinquennal serait souhaitable selon l’expert.
Le 1er mars 2019 est la date butoir pour adresser une première demande (2019-2020). Il faut savoir que le conseil régional gère annuellement une moyenne de quelque 900 000 $ à répartir selon la nature des nombreuses demandes d’aide dans le diocèse.
Comité de la restauration
« Quand on a des gens convaincus, ça fonctionne, a affirmé M. Normand Paquette, lequel s’est dit impressionné par l’auditoire. Si les gens se mobilisent, c’est possible. » Cette conviction semble être partagée par le curé de la paroisse, l’abbé Bernard Rouleau. « D’après moi, ça devrait aller », réfléchit-il, très heureux de la participation à l’assemblée ainsi que de la présence du représentant de l’archevêché.
La formation d’un comité responsable de la restauration est en cours. Une série de rencontres directes avec des gens susceptibles d’inspirer et de mener à bien le projet se déroulent présentement. « C’est encourageant », de conclure le curé Bernard Rouleau ! À suivre.
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