Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet, a présenté la mise à jour des diagnostics du marché du travail au Québec en ce qui concerne les professions. Elle permet d’améliorer la connaissance des besoins du marché du travail. Les entreprises pourront ainsi mieux s’ajuster, les travailleurs plus facilement s’orienter et les étudiants faire de meilleurs choix de carrière.
Comparativement au diagnostic de février 2020, qui traitait des 500 professions du marché du travail, les professions demandées sont en légère augmentation : on en dénombre 124 en déficit de main-d’œuvre au Québec. Il s’agit surtout de professions des secteurs de la construction, des technologies de l’information, de la santé, de la finance et des assurances, qui se rétablissent ou profitent de la crise pandémique. Les diagnostics mettent en évidence les effets négatifs de la pandémie pour les secteurs de l’hébergement, de la restauration, du tourisme, de la culture, des arts ainsi que de l’industrie aérienne.

Les données gouvernementales nous permettent de dire que la situation est meilleure dans nos régions en ce qui concerne les professions en surplus de main-d’œuvre. En effet, seulement 14 professions en Chaudière-Appalaches et 22 en Estrie présentent des surplus, comparativement à 41 au Québec. Par contre, ce sont 115 professions en Chaudière-Appalaches et 85 en Estrie qui répertorient des pénuries de travailleurs.
Et pourquoi ne pas envisager une carrière en agriculture, particulièrement en serriculture ? Le rapport mentionne des besoins dans ce secteur. De plus, la pandémie a mis en évidence l’importance d’une plus grande autonomie alimentaire pour le Québec, couplée à un achat local plus soutenu, et le gouvernement du Québec a bonifié le Programme de soutien au développement des entreprises serricoles.
La situation du marché du travail demeure extrêmement volatile, car il est impossible de prévoir l’évolution de la pandémie. Rappelons qu’au mois de décembre dernier il y avait 127 600 emplois de moins au Québec par rapport au mois de février 2020, soit avant la pandémie. Toutefois, il est probable que la situation s’améliore à l’été 2021, la vaccination et l’arrivée des activités extérieures faisant leur effet. Mais qu’en sera-t-il à l’automne ? La forte et habituelle croissance économique sera-t-elle au rendez-vous avec une pandémie vaincue ? Bien malin, l’économiste qui peut se prononcer !
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