Le conseil de gestion de la fabrique Sainte-Luce de Disraeli s’apprête à vivre une période présentant un grand défi à la suite du dépôt d’un rapport rédigé par une firme spécialisée en architecture relativement à l’état de santé de l’église de l’endroit.
« À la suite de l’inspection, le constat est que l’état général du bâtiment ést dans l’ensemble assez bon, mais que certains travaux importants devront être réalisés à court terme pour éviter que la situation ne se dégrade au niveau de l’enveloppe, mais aussi potentiellement au niveau des fondations. Le but ultime est d’éviter de causer des dommages plus importants à l’édifice », conclut l’architecte dans le bilan de santé confectionné durant l’été dernier et présenté au conseil.
Détails
De toute évidence, il faut procéder à court terme à des travaux de mise à niveau dont les coûts sont au départ estimés à 1,2 M$. Il s’agit de réparations à la maçonnerie de la façade avant (joints) ainsi que de la façade gauche sur toute sa longueur, aux fondations et à la pose de drains au pourtour (certains endroits se dégradent pour cause d’infiltration d’eau), au parvis et à ses murets qu’il faut reconstruire. Il faut revoir l’isolation dans le comble et au-dessus des collatéraux. Le plan de réfection se réaliserait sur une période de 7 à 8 ans.
« Peut-être que la vocation de cette église est vouée à être repensée dans l’avenir, mais une chose est certaine : la détruire serait une grave erreur », considèrent plusieurs gens du milieu. En raison de son histoire, elle s’avère un édifice appartenant au patrimoine de la communauté. C’est à la suite de l’incendie de la première église, en avril 1924, qu’elle fut rebâtie en 1925 selon les plans de l’architecte Louis Audet, le même qui a notamment dessiné la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré. Dans la hiérarchisation régionale, elle a la cote B (exceptionnelle). Il faut savoir que le projet de réhabilitation de l’église Sainte-Luce est admissible à des subventions pouvant atteindre 70 % des coûts en provenance du programme gouvernemental de protection du patrimoine religieux.
Nos ancêtres ainsi que la présente communauté s’y sont référés pour y vivre divers rites de passage ou, plus récemment, réaliser des rassemblements communautaires, car plusieurs associations y trouvent une demeure pour leurs activités respectives : déjeuner des Chevaliers de Colomb, la catéchèse paroissiale, les Filles d’Isabelle, les A.A., Croix-Sens, les Fermières, etc.
Par ailleurs, on se rappellera qu’à la fin du siècle dernier, à la suite de l’appel du conseil local des marguilliers, une contribution collective ayant permis de recueillir une centaine de milliers de dollars fut réalisée pour la restauration de l’orgue, datant de 1925.
Appel à tous
Dans ce contexte et dans le but premier d’informer quant aux possibilités concrètes de réalisation d’un plan de restauration du temple, le conseil de gestion invite les paroissiens ainsi que tous ceux et celles qui se sentent interpellés par la survie de ce monument local à une assemblée qui se tiendra au sous-sol de l’église Sainte-Luce le mardi 27 novembre à compter de 19 h 30.
« On espère une grande mobilisation », confie le curé de la paroisse, l’abbé Bernard Rouleau. « Notre église a besoin d’amour ; ça fait longtemps qu’on n’y a pas investi. C’est une belle occasion de fierté envers notre patrimoine ! »
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