Nos braves draveurs

Une telle exposition réunissant une impressionnante collection d’artéfacts et de photos nécessite des heures de préparation que le quatuor de membres de la SHD a investies avec succès. Dans l’ordre habituel : MM Guy Toupin/prés. de la SHD; Jean-Claude Fortier/sec de la SHD; Jacques Rousseau/collectionneur et Michel Goulet.

C’est dans le contexte des fêtes du 150e anniversaire de Disraeli que la Société historique locale (SHD) a tenu dans la première semaine de mai, au Cabaret des arts, une exposition thématique sur le phénomène de la drave largement documentée et expliquée par les responsables sur les lieux. Quelque 600 personnes ont profité de l’invitation pour découvrir la réalité historique de la drave dans la région.

Disraeli doit son positionnement géographique  au réseau hydrographique qui l’enclave; les eaux de la rivière Saint-François ainsi que celles du lac Aylmer se prêtaient à l’industrie du bois et au flottage du bois.

Ce regard particulier sur la drave n’a rien d’étonnant pour ceux et celles ayant à l’époque vécu de près ou de loin cet important événement récurrent à tous les printemps. C’est vers les années 1875 qu’a débuté l’exploitation forestière par la Brompton Pulp ainsi que la drave (transport des “pitounes” par eau) à partir de la tête du bassin versant Saint-François (Grand Lac), puis la rivière Saint-François, le lac Aylmer, et ainsi de suite jusqu’aux moulins en aval dans la grande région estrienne.

C’est l’époque des chantiers où des milliers de bûcherons à la recherche de travail quittaient leurs familles pour tout l’hiver dans les camps dispersés sur le grand territoire de la province. Ils n’en ressortaient qu’au printemps suivant en même temps que le bois…

La méthode de transport du bois par flottage a disparu vers la fin des années 50 au profit du camionnage.

Exposition
L’exposition comptait une soixantaine d’artéfacts relativement à la vie quotidienne des bûcherons et des draveurs : différentes haches, godendarts, chaînes de bômes, premières scies à chaîne, sciottes, “cant dogs”, vaisselles et ustensiles de cuisine, “breeches” et “combines”, bottes, etc.

La centaine de photos qui ornaient les murs illustraient éloquemment les conditions de vie des bûcherons et draveurs : camps, bateau à vapeur, “tugboat”, doris, camions, etc. Les visiteurs s’attardaient à les observer et à se rappeler des personnages reconnus sur les clichés.

Jean-Denis Grimard
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