Le conseil municipal de Disraeli s’est vu dans l’obligation de retarder l’adoption du règlement de zonage no 641 prévue à l’ordre du jour de sa réunion du mardi 2 octobre à la suite de l’ampleur de la contestation citoyenne manifestée lors de la tenue d’un registre où 388 citoyens ont enregistré leur dissidence dans la journée du 26 septembre. Un nombre minimum de 232 signatures étaient requis pour obliger la municipalité à suspendre sa procédure d’adoption.
Problématique
Rappelons que le contentieux concerne une nouvelle mouture du règlement portant sur la durée de l’installation des abris en toile d’auto (dates d’érection à l’automne et de démantèlement au printemps) ainsi que sur l’usage de roulotte sur le territoire municipal.
La mobilisation des contribuables semble découler de l’intransigeance des autorités quant à l’observance et aux prescriptions du règlement. Des amendes pour non-respect du règlement, imposées sans discernement de l’avis des contribuables, ont déclenché la protestation croissante, laquelle a résulté par l’annulation des nouveaux règlements et obligé les élus à revenir sur leur décision. Certains protestataires déplorent l’attitude des membres du conseil dans ce dossier ; à leurs yeux, leur crédibilité en est d’autant entachée.
Devant cet état de fait, la loi oblige les élus à suspendre l’adoption dudit règlement tout en leur offrant deux options, à savoir la tenue d’un référendum ou une révision de la formulation du projet de règlement pour fin d’adoption. Dans l’attente, c’est le retour du statu quo, c’est-à-dire l’application de l’ancien règlement qui régissait ces activités.
Attente
Lors de la réunion publique du 2 octobre, une cinquantaine de citoyens ont clairement indiqué à leurs élus la voie à suivre pour apporter une solution à l’imbroglio : tout simplement modifier les dates relativement au temps d’installation des abris et ne pas aller en référendum, ce qui occasionne des dépenses improductives. Il en est de même pour le règlement des roulottes jugé répressif. « On leur demande de refaire leurs devoirs ».
Le maire de la corporation municipale, Jacques Lessard, indique que le conseil fera connaître sa décision lors de la réunion mensuelle régulière de novembre. « Il y a une réflexion à faire », convient-il. C’est la démocratie ; on accepte le verdict et on regarde ce qu’on peut faire. Il y a trois avenues possibles et on va agir selon la loi ».
Entre-temps, l’hôtel de ville adressera par voie postale une communication explicative à ses citoyens.
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