Le plus beau métier du monde !

Le plus beau métier du monde !

Par Ronald Martel

Un journal, c’est un éternel recommencement, qu’on soit photographe, journaliste, infographiste-monteur de pages, rédacteur en chef ou coordonnateur de production, ayant à travailler ensemble. À l’unisson !

D’une publication à l’autre, même mensuelle, c’est un nouveau défi à chaque fois. Une nouvelle montagne à gravir, à escalader, pour se hisser au sommet. On ne produit jamais le même journal, ce qui donne l’impression qu’il ne s’y trouve jamais de routine, le travail le plus captivant qui soit… Pour moi, le métier de journaliste a toujours été le plus beau métier du monde !

Non, ce n’est pas le plus payant, les médias n’ayant rien de semblable au domaine des ingénieurs ou des professions libérales, il faut le reconnaître. Ce n’est pas non plus le métier le plus facile, ni le moins frustrant parfois. Mais c’est celui qui permet au plus grand nombre de gens passionnés de s’exprimer couramment, avec une certaine dose de liberté et de subjectivité.

C’est un métier où les émotions varient dans un très large spectre, allant de l’euphorie intense jusqu’à la tristesse ultime, et ce d’un moment à l’autre sans crier gare, au caprice de l’actualité, faisant vivre le succès des plus grandes réalisations, des plus grandes victoires, jusqu’à l’agonie des plus grandes catastrophes et des défaites les tragiques.

Quel autre métier permet de vivre une rencontre avec un grand astronaute qui est allé dans l’Espace, son travail normal, si extraordinaire ? Ou de rencontrer le propriétaire d’un troupeau de bisons, près de Lac-Mégantic, par un beau matin ensoleillé, où le journaliste l’a accompagné dans sa camionnette ? Ou encore d’interviewer un grand artiste québécois, Robert Charlebois, après son spectacle au Lac en Fête, qui s’est révélé très sympathique et généreux, traitant le journaliste comme s’il était son grand ami depuis 25 ans ! Des compensations incroyables qui ne sont pas données à vivre à tout le monde…

En contrepartie, à l’autre bout du spectre, des moments où le journaliste souhaiterait laisser sa place à n’importe qui… face à l’obligation d’aller rencontrer les parents de ces deux jeunes de 18-19 ans décédés dans un accident de la route, sur le chemin de Piopolis; ou encore les familles de six adolescents disparus dans le plongeon d’une auto, un soir de juin des années 2000, au lac d’argent de l’ancienne carrière près de Scotstown… Des événements douloureux ayant fait partie de la carrière de journaliste de votre humble serviteur.

L’actualité a ce côté très imprévisible qui rend souvent ce métier tout à fait désopilant ! Mais quand même le plus beau métier du monde.

Avec l’obligation d’accepter le trop-plein d’émotions diverses et de traiter l’actualité avec toujours la même passion extrême. Voilà mon credo pour l’emploi de fin de carrière pleinement accepté pour aider le Cantonnier à renaître et réussir.

À propos Tommy Gauthier

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