Natif de Beaulac-Garthby, André Jacques a fait des études en arts à l’Université de Sherbrooke. Il poursuit des études en lettres à l’Université Laval et à l’Université d’Aix-en-Provence, avant d’entreprendre, en 1974, un doctorat à l’Université de Paris VIII.
André Jacques a enseigné au Cégep de Thetford Mines, y offrant des cours de linguistique, de littérature, de cinéma et d’histoire de l’art. En 2010, il donne deux cours de 20 heures intitulés L’univers du polar et L’écriture du polar à l’Université du troisième âge de l’Université de Sherbrooke. Auteur de nombreux romans policiers, fort bien accueillis par la critique, il remporte en 2016 et en 2019 le prix Saint-Pacôme du meilleur roman policier pour La bataille de Pavie et Ces femmes aux yeux cernés.

André Jacques nous propose un nouveau roman, Les gouffres du Karst, mettant en scène son personnage fétiche, Alexandre Jobin, antiquaire, retraité de l’armée canadienne. Toujours intéressé par les enquêtes, il se voit confier celle de son ancien collègue, tué dans une opération sur un réseau de trafics d’armes et d’œuvres d’art, enquête qui a mal tourné. Jobin sera mis face à son passé, et la traque d’un ancien ennemi le conduira, une fois de plus, en Italie et en Croatie.
C’est un Jobin fragilisé, souffrant d’un stress post-traumatique rattaché à des événements de sa vie qui ne cessent de le hanter. Pourra-t-il lever le voile sur les circonstances du décès de son épouse ? Le monde intérieur de Jobin est mis à nu et le roman, le plus psychologique de l’auteur, aurait pu s’intituler Le gouffre intérieur d’Alexandre. L’auteur creuse son personnage, l’étoffe, le densifie, mettant à nu les failles de sa psyché.
L’écriture est serrée, rythmée, digne d’un scénario de film. Le personnage principal, Alexandre Jobin, semble infatigable, bénéficiant d’une éternelle jeunesse. Jusqu’où l’auteur conduira-t-il ce personnage à travers ses prochains romans ? La question se pose, car l’éternité n’est pas encore accessible, même aux personnages de roman !
Les gouffres du Karst, un livre qui mérite qu’on s’y arrête. C’est un polar enlevant.
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