L’Humeur buissonnière

Vignes Parc Belleville, Paris
Crédit photo : Dyane Raymond

 

À propos des vignes au parc Belleville, à Paris

ParDyane Raymond

Des vignes, on en voit maintenant de plus en plus dans nos paysages, et certaines produisent parfois des vins étonnants, bluffants diraient les Français.

Celles sur la photo proviennent d’un parc près d’où je vis provisoirement à… Paris. Dans le quartier Belleville plus précisément, densément habité, surtout d’Africains, de Maghrébins et d’Asiatiques. Quelques jeunes aussi, des familles. Un quartier qui se gentrifie tranquillement, mais qui demeure néanmoins populaire.

Quand je suis dans une grande ville, comme à Montréal,à Québec ou ailleurs, je recherche souvent la compagnie des parcs. C’est là que je reprends mon souffle, que mes oreilles se reposent en cherchant à reconnaître le chant des oiseaux, que mon regard s’apaise dans le vert du vivant, que mon pas retrouve son rythme de lenteur au bonheur des sentiers.

La tendance veut que petit à petit les villes fassent ‒ un peu ‒ plus de place aux piétons, vélos, parcs, jardins.Je ne suis pas anti-voitures, elles font partie de nos indispensables désormais.En revanche, je suis anti-stress et anti-inconscience surtout. Quand un gars derrière le volant de son gros pick-up, dans le stationnement, attend dieu sait qui ou quoi, en laissant inutilement rouler son gros moteur, oui, c’est choquant. Quand le conducteur derrière moi me colle parce que je roule juste à la vitesse permise, oui, ça m’énerve. Quand on ne ralentit pas en croisant un cycliste, oui, j’ai peur.

J’étais partie pour parler des parcs et des vignes et voilà que je parle de chars. Vous me direz qu’il est question malgré tout d’ivresse, de part et d’autre. J’aime les deux, dois-je reconnaître : cette euphorie douce que je sens monter après un ou deux verres de vin, qui délie les langues et les rires, et fait tanguer les tangos amoureux.Et cette autre euphorie, attentive et voyageuse, quand le paysage défile avec les montagnes devant, la forêt ou les champs de chaque côté, au son de la musique qu’on s’est choisie, ou du silence qu’on s’est choisi, ou encore cette intimité complice avec chéri qui nous ramène tranquillement à travers les rangs, après un beau souper chez les amis.

Ces euphories ne sont pas exaltation ni excès, et l’un ni l’autre ne les supporte de toute façon : le vin y perd sa saveur, le voyage sa douceur.

Comme je vous le disais, je suis loin de ma douce campagne en ce moment, dans le brouhaha de la vie parisienne, heureusement bien entourée de verdure, d’arbres, de parcs etdu chat du voisin qui vient dire bonjour !Je peux ainsi mieux apprécier les mille beautés d’une ville de lumières et d’autant de splendeurs.

 

 

 

Sylvie Veilleux
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