
Par Dyane Raymond et Charlie McKenzie
Étrange période, mêlée de malveillance bête et méchante et d’amour authentique et partagé. Par exemple, le co-auteur de cette chronique, mon ami Charlie, si bien nommé en ces temps troubles, a perdu une vie de photos, d’archives, de créations, le jour même de Noël, à cause d’une ou de plusieurs personnes qui se sont octroyé le droit de s’introduire chez lui pour voler son ordinateur et son disque dur, pratiquement sans valeur monétaire. Le coup porté et ressenti a été à la hauteur de la perte et comme toujours dans ces cas-là, on est à la fois choqué de voir son intimité bafouée et immensément triste de l’absurdité du geste.
Dans un autre temps, mon chéri et moi étions conviés au souper d’anniversaire d’un ami, un ami bon, obligeant, gentil dans le sens noble du terme. C’était une soirée spéciale, qui avait un caractère sacré, très amoureuse, et en même temps païenne, rieuse et légère. Nous avions envie de nous dire et redire notre affection mutuelle, de nous regarder au-delà des apparences, de remercier mille fois nos généreux hôtes.
Janvier 2015, un début d’année rempli de promesses, d’expériences, de surprises, de nouvelles : bonnes et mauvaises. Cette orée du temps comme l’orée des bois, comme l’orée du jour est à la fois touffue et ouverte, à la fois inquiétante et optimiste, à la fois claire et obscure. Les humains que nous sommes portons en nous une dualité à l’intérieur de laquelle l’âme et le corps semblent se confondre, et qui se mêlent en effet quand dans la vérité se fondent le mot et le geste ; quand dans la vérité s’expriment les peurs et les espoirs ; quand dans la vérité s’entendent des musiques nouvelles, harmonieuses ou dissonantes, peu importe du moment qu’elles existent.
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