Le travail des enfants : attention !

Bien que cela ne soit pas un phénomène nouveau, le travail des enfants de moins de 14 ans a pris ces derniers temps des proportions inquiétantes. « On a juste à aller jeter un œil dans les endroits de restauration rapide ou dans les magasins et épiceries pour constater que le personnel rajeunit de jour en jour », explique Mario Dufresne, agent de développement et intervenant au Comité d’appui aux travailleurs et travailleuses accidentés de la région des Appalaches (CATTARA).

Or, ce qui préoccupe CATTARA, ce n’est pas nécessairement que de jeunes enfants travaillent durant l’été ou les fins de semaine, c’est surtout le fait qu’il n’existe que très peu d’encadrement, et que cette clientèle de travailleurs est la plus à risque face aux accidents. Pour 2021, on constate une augmentation de 36 % par rapport à l’année précédente. Ce sont donc 203 enfants ont été blessés au travail en 2021, comparativement à 149 en 2020. N’oublions pas que l’on parle ici de jeunes qui ont eu le courage de déposer une réclamation ou une plainte à la CNESST. Pour ce nombre, combien de blessures n’ont pas été déclarées ?

Ce qui inquiète CATTARA, outre le nombre d’accidents, c’est la banalisation que l’on semble faire du travail des enfants, et de ses conséquences tant sur leur rendement scolaire que sur leur équilibre physique et psychologique. Déjà, en 2016-2017, une enquête démontrait que la moitié des jeunes du secondaire était sur le marché du travail. Au Québec, il n’y a pas d’âge minimum pour commencer à travailler, si ce n’est qu’en bas de 14 ans, il faut une autorisation signée par un parent. Le Québec est la seule province qui n’a pas légiféré à propos d’un âge minimum à ce niveau.

En conclusion, pour CATTARA, nous sommes en face d’un phénomène de société qui ne semble pas vouloir disparaître, et qui entraînera des répercussions sur la génération qui pousse. « C’est donc un choix collectif qui s’impose », affirme M. Dufresne.

Source : Mario Dufresne

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