Les origines de la fête des Mères

La fête des Mères est présente depuis longtemps, et elle est là pour nous permettre de rendre hommage à nos mères et leur témoigner toute notre reconnaissance. Célébrée au mois de mai, qui est aussi le mois de Marie, on pourrait croire à tort qu’elle a été inventée par des conseillers en marketing œuvrant auprès de fleuristes, pourtant ce n’est pas le cas. Elle serait plutôt un amalgame de plusieurs fêtes, dont, chez les Grecs de l’Antiquité, celle de la mère de Zeus, Rhéa (ou Cybèle) au printemps. Pour les païens, c’était à ce moment l’occasion de célébrer la fertilité. Et chez les Romains, elle a été célébrée dès le VIe siècle avant Jésus-Christ. Elle a été reprise à l’époque moderne depuis le début du XXe siècle en Amérique et dans différents pays d’Europe.

Gracieuseté

Plus précisément, c’est en 1870, aux États-Unis, que l’activiste Julia Ward Howe mit sur pied la Proclamation de la Journée de la mère, une occasion afin d’inviter les mères du monde entier à s’unir pour la paix. Mais c’est Anna Jarvis qui est considérée comme l’instigatrice de la fête des Mères telle qu’on la connaît de nos jours. Elle commença par fonder des clubs pour les mères, puis, en 1908, trois ans après le décès de sa propre mère, elle organisa une cérémonie afin d’honorer cette dernière. Elle ne put malheureusement pas y assister, mais fut parvenir à l’église un télégramme et 500 œillets blancs, et dès lors cet événement fit associé à des fleurs. Par la suite, en 1912, elle créa l’association internationale pour la Journée de la mère. Dès 1914, les États-Unis en firent une fête nationale, suivis en ce sens par le Canada, et la Première puis la Seconde Guerre mondiale ont contribué à répandre cette fête dans d’autres pays.

Rapidement, la fête des Mères se distingua parmi les commerçants, qui y voyaient bien sûr une occasion à ne pas manquer. Ironiquement, Anna Jarvis, l’instigatrice de la version moderne de cette fête, a elle-même critiqué la tournure commerciale que celle-ci prenait, et a même tenté de faire annuler ce jour national. Elle fut peu de temps après placée dans un sanatorium, et ne put donc continuer sur cette lancée. Quelques-unes de ses paroles suffisent à évoquer sa pensée profonde : « Une carte préremplie ne signifie rien. Sinon que vous êtes trop fainéant pour écrire un mot à la femme qui a fait plus pour vous que quiconque au monde. Quant aux bonbons… vous offrez la boîte à votre mère, puis en mangez la majorité. Un bien beau geste ».

Quoi qu’il en soit, l’essentiel est de profiter de cette journée toute particulière afin de témoigner toute votre reconnaissance à votre mère, et faire que ce moment soit des plus agréables pour elle, avec ou sans carte, fleurs ou bonbons. Faites-lui avant tout savoir à quel point vous l’aimez et combien elle est importante à vos yeux.

À propos Guy Jacques

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