Depuis longtemps, l’arrivée du mois de septembre est synonyme de retour en classe pour les étudiants d’ici et d’ailleurs. Chez nous, cette tradition remonte à 1883, année de fondation de la commission scolaire de Disraeli et de l’ouverture d’une classe sur l’actuelle rue Laurier. La première institutrice fut Mlle Fecteau. Il faudra attendre en 1895 pour voir la construction de la première véritable école : l’école Sainte-Luce (1), construite à l’angle des rues Montcalm et St-Thomas. La direction de l’établissement fut confiée aux Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-Marie et accueillait garçons et filles.
Une deuxième école fut érigée à l’autre bout du village en 1903, à proximité de la station du chemin de fer, d’où son nom d’« École de la gare ». En 1922, l’école prit le nom d’école St-Antoine, à la mémoire de Mme Antoinette Lemay, qui y avait passé une grande partie de sa carrière d’institutrice. L’école était située sur l’actuelle propriété de M. Bruno Grimard et Mme Clémence Chenard, sur la rue St-Antoine.
Enfin, en 1907, la commission scolaire entreprend la construction d’une troisième école : le collège de Disraeli (2), à l’intersection des rues Montcalm et Hamel. Cette imposante bâtisse de 4 étages devant servir à la scolarisation des garçons a été confiée, aux débuts, aux religieuses des SNJM. Le premier homme à diriger l’établissement, en 1915, fut M. Louis René Hector Plante, fils de docteur Herménégilde Plante. En 1916, il quitta son poste, s’enrôla dans l’armée et partit combattre en Europe. Les Frères Maristes arrivèrent à Disraeli en 1919 et prirent la direction de l’école qu’ils conservèrent jusqu’en 1975. En 1935, on changea le nom du collège de Disraeli pour celui d’École Gérard-Raymond. La bâtisse fut défaite en 1957 et remplacée par l’Académie Pie Xll. En 1969, on assiste au début de la construction de l’École polyvalente de Disraeli.
Pendant tout ce temps, la paroisse se dotait d’un réseau d’écoles de rang qui dispensaient l’enseignement primaire aux enfants de chaque secteur. Ce sont : l’école Ste-Bernadette dans le Rang V, l’école Ste-Cécile dans le Rang VI, l’école Sainte-Rita au Lac de l’Est, l’école de l’Immaculée-Conception dans le rang de Lambton, l’école Saint-Jean-Baptiste dans le rang de Garthby, l’école Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus sur le chemin de Saint-Jacques, l’école Saint-Georges dans le rang du Breeches, l’école Saint-Joseph (4) sur le chemin de Stratford. Il faudra attendre en 1958 pour voir la centralisation de l’enseignement vers les écoles du village. L’époque des autobus jaunes et des boîtes à lunch commence pour les jeunes.
À partir de 1896, le curé J. A. Hamel entreprend des démarches auprès des religieuses des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie pour que la communauté bâtisse et dirige un couvent sur un terrain situé à proximité de l’église. L’édifice, de quatre étages, fut complété en 1898. Au début, on y dispensa l’enseignement à 225 garçons et filles du village, dont 42 pensionnaires. Tout au long de son histoire, le couvent Ste-Luce (3) a offert à ses étudiants, en plus des cours réguliers, des programmes d’arts ménagers et de piano. De 1956 à 1966, on ouvre l’École Normale Marie-Rose dans le but de permettre aux jeunes filles de la région d’acquérir une formation d’enseignante par l’obtention d’un brevet C ou d’un brevet B. Au cours de sa vie, le couvent a accueilli et formé quelque 12 000 élèves de Disraeli et de la région. En 1969, le couvent ferma définitivement ses portes. L’édifice fut démoli et remplacé par la Résidence René-Lavoie.
Ref. DISRAELI, d’histoire et de mémoire.
- Retour dans le passé - 21 décembre 2023
- M. Adélard Lehoux : homme d’affaires, constructeur, commerçant de bois - 26 octobre 2023
- M. René Lavoie, dernier député du comté de Wolfe - 31 août 2023