La maison Paradis

L’arrière-plan la maison Paradis vers 1955 (Gracieuseté)

Il arrive parfois que de belles demeures familiales deviennent, au fil des ans, d’importants centres de service pour toute la population locale. Ce fut notamment le cas de la maison que fit construire le premier garagiste de Disraeli, M. Joseph Lapointe, vers 1920, face à son garage situé sur la rue Champlain. Cette résidence familiale, où a vécu la journaliste et sénatrice Renaude Lapointe (1912-2002), va subir des transformations et devenir plus tard l’étude d’Aubert et Aubert, notaires.

Ce fut aussi le cas de la résidence que fit bâtir M. le curé Hamel (1890-1926) sur la rue Circulaire, face au lac Aylmer, pour s’assurer une retraite paisible. M. le curé n’habita jamais sa maison. Elle fut vendue, changea de vocation et d’aspect au cours des années, pour devenir aujourd’hui le restaurant et auberge l’Intermède du Lac.

Une autre résidence digne de mention fut celle de M. Charles Paradis et de son épouse, Mme Malvina Rocheleau. Le couple, venu de Saint-Georges-de-Windsor, s’installa définitivement à Disraeli vers 1900. Ils demeurèrent quelque temps chez Mme Julia Lapointe, veuve du Dr W. H. Cooke, aujourd’hui la bâtisse qui abrite le Pub le Gériboire, coin Champoux et Saint-François. En 1907, M. Paradis acheta un terrain pour y construire une maison à l’intersection des rues Jacques-Cartier et Saint-Alphonse. C’était, semble-t-il, la plus belle maison de Disraeli.

Le couple Paradis n’eut pas d’enfants, mais ils en adoptèrent huit : Rosée, Alcide, Délia, Henri, Edmond, Antoinette, Marcel et Ghislain. Les deux derniers étaient les fils d’Alcide, le premier de la famille. M. Paradis exerça le métier de mesureur de bois pour les compagnies forestières de la région et décéda en 1941. Sa veuve, Mme Rocheleau, prit alors la gouverne de la maison et de sa famille. Reconnue comme bonne cuisinière, elle fut pendant de nombreuses années l’hôtesse pour la plupart des commis de la Banque Provinciale et des chefs de gare qui passèrent à Disraeli. Mme Rocheleau mourut en 1965, à l’âge de 95 ans.

En 1969, la Maison funéraire Audet se porta acquéreur de la résidence Paradis pour y déménager le salon funéraire. Au cours des 50 dernières années, l’édifice subit quatre rénovations majeures avant d’être ce qu’il est aujourd’hui.

La Maison funéraire Audet il y a cinq ans (Gracieuseté)

Réf. : Henri Doyon, Le Courrier de Wolfe.

N.B. : Dans le cadre des après-midis du patrimoine qui ont lieu le dernier jeudi du mois, des représentants de la Société historique de Disraeli, MM. Jacques Rousseau et Jean-Claude Fortier, parleront des commerces qui ont marqué la vie économique de Disraeli au cours des ans. L’activité, qui est offerte à tous les amateurs d’histoire locale, aura lieu au Centre communautaire J.N. Plante, le 26 janvier à 13 heures 30. De plus, M. Fernand Gagné viendra discuter de la naissance du Club Aramis et de leurs activités.

À propos Jean-Claude Fortier

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