Le pissenlit, cette fleur que les personnes qui veulent un beau gazon détestent, est par contre très prisé par les insectes pollinisateurs, particulièrement par les abeilles. Pour celles-ci, le pissenlit représente l’une des premières sources de nourriture au printemps qu’elles peuvent trouver en abondance. Après un rude hiver sous la neige, les insectes pollinisateurs profiteront de toutes ces fleurs pour reprendre des forces pour la saison de pollinisation qui commence. Dans un monde où les pesticides sont de plus en plus utilisés et les champs souvent en monoculture, les pollinisateurs manquent cruellement de sources de nourriture saine et variée. Et c’est pour cette raison que leur taux d’extinction est de 25 % plus élevé que la normale au Québec, et ce depuis une quinzaine d’années. Bien sûr, ça ne se passe pas qu’ici, ce phénomène est mondial.

C’est pourquoi le Défi pissenlit, initié par Miel & Co, veut promouvoir le maintien du pissenlit jusqu’à sa floraison, et encourage la population à retarder la tonte du gazon et à laisser pousser ces fleurs, afin de donner un coup de pouce aux abeilles pour faire le plein de nectar et de pollen. Ce n’est pas moins de 35 % de notre garde-manger qui dépend des insectes pollinisateurs. Et les pissenlits, même si on ne les aime pas, sont là pour une bonne raison : ils poussent sur des terrains compactés et pauvres en nutriments. De plus, les racines du pissenlit permettent d’aérer le sol, et ses feuilles, en se décomposant, apportent du calcium sur nos terrains. Lorsque la qualité du sol s’améliore, le pissenlit disparaît par lui-même.
Le problème est bien réel, et l’effort de tous est demandé. Ensemble, on peut faire la différence, un pissenlit à la fois !
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